Conférence salariale: l’absence inacceptable de mesures générales

Lors de la réunion sur les salaires des agentes et agents des trois versants de la fonction publique, la ministre a annoncé certaines mesures qui, sous réserve d’un examen approfondi, peuvent être considérées comme des avancées même si elles sont très insuffisantes.
Les dispositions concernant les bas salaires et celles pouvant conduire à des carrières moins longues notamment vont dans le bon sens bien que parcellaires.
C’est bien au compte des mobilisations et de notre action déterminée et continue qu’il faut mettre ces points positifs.
Cependant, les déclarations de la ministre du matin parlant de 40 à 100 euros mensuels d’augmentation relèvent de la manipulation.
Ceci posé, au nom du gouvernement, la ministre a confirmé son refus du dégel de la valeur du point d’indice comme de toute augmentation générale.
Nos organisations condamnent la poursuite de cette politique d’austérité dont les effets sont dévastateurs pour le pouvoir d’achat des personnels.
Sans revalorisation forte et urgente de la valeur du point, sans mesure générale, les salaires et les carrières continueront de se dégrader de manière aggravée et les inégalités entre les femmes et les hommes ne pourront être résorbées.
Les syndicats CGT, FA, FSU, Solidaires prennent date dès aujourd’hui. Ils n’acceptent pas cette absence d’augmentation générale pourtant indispensable à une véritable reconnaissance des qualifications et de l’engagement des agentes et des agents de la fonction publique.
Ils ont d’ores et déjà prévu de se revoir pour préparer les indispensables mobilisations de la rentrée.

Le SNUEP-FSU déterminé à combattre les projets de démantèlement de la voie professionnelle.

Lors de son 7 e congrès du 28 juin au 2 juillet, le SNUEP-FSU s’est doté de mandats renforcés pour lutter contre le projet des ministres de l’Éducation nationale et du travail qui opèrent depuis quatre ans un véritable démantèlement de l’enseignement professionnel public.
La Transformation de la voie professionnelle conjuguée à la loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel poursuivent l’objectif d’imposer l’apprentissage comme unique voie pour insérer les jeunes dans le monde du travail. Ce système hérité du vieux monde, sans contrôle et piloté par les organisations patronales qui empochent au passage des milliards d’euros sur les budgets publics, représente un recul majeur pour la jeunesse des milieux populaires. Dans le contexte annoncé de crise économique d’ampleur, il ne permet aucunement l’acquisition d’une formation globale, équilibrée et émancipatrice ni d’élever le niveau de qualification de la jeunesse. Deux exigences que le SNUEP-FSU défend avec force car elles sont indispensables à la sécurisation des parcours scolaire et professionnel des jeunes.
Le SNUEP-FSU continuera de combattre la loi de Transformation de la fonction publique. Pour les personnels des lycées professionnels, elle se traduit par une gestion entièrement opaque des carrières et des mutations mettant fortement à mal les principes d’égalité et de justice. Parallèlement, les projets dangereux décrits dans le Grenelle impliquent des transformations majeures de nos métiers en instaurant des hiérarchies intermédiaires dans les établissements, l’obligation de remplacements sans personnels supplémentaires ou encore des moyens conditionnés à des projets imposés. C’est donc bien l’ensemble du service public d’éducation qui subit des attaques brutales et délétères pour les conditions de travail des personnels comme pour la réussite des élèves.
Alors que J.-M. Blanquer se prétendait être le ministre de la revalorisation salariale des enseignant·es, il aura été incapable de mettre en œuvre une loi de programmation pluriannuelle comme il l’avait annoncé dans tous les médias. Si quelques enseignant·es bénéficieront d’une prime d’attractivité qui n’amortira même pas les effets de l’inflation, la grande majorité est purement exclu·e de toute mesure d’amélioration de leur pouvoir d’achat.
Les orientations politiques menées par ce gouvernement ont aggravé les inégalités mais aussi la situation économique, sociale et démocratique du pays. La crise sanitaire et les réformes imposées par le ministre ont aussi fortement percuté les collectifs de travail.
Le SNUEP-FSU est déterminé à renforcer ses actions au plus près des collègues pour lutter contre les pressions hiérarchiques, pour armer les personnels à faire respecter leurs droits et combattre collectivement la Transformation de la voie professionnelle.
Le SNUEP-FSU s’engage à rassembler les personnels de la voie professionnelle pour créer les conditions d’une mobilisation unitaire d’ampleur dans l’éducation dès le mois de septembre. Il continuera d’exiger un plan massif d’investissement dans l’Éducation nationale et dans la voie professionnelle scolaire en particulier pour que l’École et les lycées professionnels puissent remplir leurs missions et leurs rôles majeurs dans ce contexte alarmant.
Avec la FSU, le SNUEP-FSU s’inscrit dans les mobilisations interprofessionnelles contre la loi sur l’assurance chômage et le projet de réforme des retraites et pour porter la nécessité de sécuriser les emplois et notre modèle social. Le SNUEP-FSU considère qu’il est indispensable de renverser les rapports de force pour mettre un coup d’arrêt à ces politiques libérales dangereuses et injustes et leur cortège de mesures anti-sociales et liberticides.

Pétition intersyndicale sur les salaires

Pour le dégel de la valeur du point d’indice, pour l’augmentation générale des salaires et pensions dans la Fonction Publique
JE SIGNE

La politique de gel de la valeur du point d’indice poursuivie presque sans interruption depuis plus de 10 ans entraîne des pertes de pouvoir d’achat considérables pour les agents de la Fonction publique.
Dans le même temps, la revalorisation des pensions est plus que jamais d’actualité.
À ce stade, le gouvernement continue de refuser de s’engager sur le dégel du point d’indice et sur le principe de mesures générales d’augmentation des salaires et pensions au bénéfice de l’ensemble des agent·es et retraité·es de la Fonction publique.
Il refuse aussi de prendre les mesures qui s’imposent pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et la revalorisation des filières à prédominance féminine.
Avec les organisations syndicales CGT, FA-FP, FSU et Solidaires de la Fonction publique, nous exigeons l’ouverture de négociations et des mesures fortes de revalorisation du point d’indice, et d’augmentation générale des salaires et pensions, pour l’égalité salariale.

Grenelle de l’Éducation : encore des mots…

A l’occasion de la restitution des ateliers du Grenelle de l’Education, Jean-Michel Blanquer a annoncé des mesures qui sont loin d’être à la hauteur de la « revalorisation historique » promise par le ministre depuis des mois. Jean-Michel Blanquer évoque des engagements sans aucune garantie pour les années à venir, abandonnant toute idée de loi de programmation pluriannuelle qui aurait permis de donner de la visibilité et de la crédibilité au processus. Encore un renoncement !
L’annonce d’une augmentation de 400 millions d’euros au budget 2022 ne concerne pas tous les personnels de l’Education nationale alors même qu’une revalorisation de tous les agents est nécessaire. Le ministre a longuement salué l’engagement des personnels du service public d’Education pendant la crise sanitaire, mais les mots ne suffisent pas !
La FSU rappelle sa demande d’une revalorisation qui concerne l’ensemble des personnels,
titulaires et contractuels. Elle a aussi insisté sur l’urgence de la situation des AED et AESH et sur une politique salariale qui vise l’égalité entre les femmes et les hommes.
Les autres annonces oscillent entre mesures qui relèvent de l’affichage et transformations profondes et inquiétante du système éducatif, par exemple en matière de ressources humaines. Les perspectives sur le remplacement, les collectifs pédagogiques, la direction d’école, vont être discutées en juin. La FSU considère qu’il n’est pas sérieux de traiter toutes les questions des métiers de l’éducation dans un calendrier aussi court et avec aussi peu de clarification sur le lien avec les questions de revalorisation : s’agit-il de définir de nouvelles missions pour « justifier » la revalorisation ? Pour la FSU, la revalorisation doit se faire sans contrepartie.
Il faut une autre politique pour le service public d’Education : la FSU appelle donc les AESH à la grève le 3 juin. Au terme de ces 18 mois de crise sanitaire, il faut une autre politique d’Education avec un véritable plan d’urgence pour l’Ecole et la rentrée 2021.

Les Lilas, le 26 mai 2021

POUR LE POUVOIR D’ACHAT, L’EMPLOI, LES MISSIONS PUBLIQUES TOUTES ET TOUS MOBILISÉ·ES LE 15 JUIN

Alors que le gel de la valeur du point d’indice poursuivi presque sans interruption depuis plus de 10 ans entraîne des pertes de pouvoir d’achat considérables, le rendez-vous salarial n’est toujours pas fixé.
D’abord envisagé au début du printemps par la ministre, celui-ci pourrait n’intervenir que début juillet !
Un tel calendrier augure mal de la possibilité de négocier réellement.
De surcroît, dans les thèmes qui seraient abordés, le pouvoir exécutif est totalement muet sur le chapitre des augmentations générales. Ce silence obstiné, en dépit des demandes réitérées de l’ensemble des organisations syndicales, est bien le signe que le gouvernement n’a aucune intention de procéder à des revalorisations du point d’indice, y compris pour 2022.
Cette situation est inacceptable !
La reconnaissance des agentes et des agents de la Fonction publique, de leurs qualifications et de leur engagement, passe nécessairement par le dégel du point d’indice et des mesures générales indiciaires notamment l’attribution d’un nombre de points d’indice identique à tous-tes ainsi que la revalorisation des filières féminisées.
Quelles que soient les appréciations que l’on puisse porter sur des mesures ciblées et catégorielles, elles ne sauraient être suffisantes et elles n’endigueront pas la dégradation continue du pouvoir d’achat des personnels ni le décalage croissant entre les exigences de qualifications et la rémunération ».
De surcroît, elles génèrent des iniquités et, souvent, mettent à mal la grille indiciaire.
Nos organisations syndicales, CGT, FA-FP, FSU et Solidaires, estiment indispensable de peser pour que s’ouvrent sans tarder de véritables négociations salariales où l’incontournable augmentation de la valeur du point d’indice et des mesures générales seront examinées et prises en compte.
Pour cela, elles appellent à faire du 15 juin prochain une journée d’actions et d’interventions au cours de laquelle les personnels des trois versants porteront à nouveau, haut et fort, leurs légitimes revendications.
Si, bien entendu, celles touchant au pouvoir d’achat seront au cœur de la mobilisation, d’autres exigences essentielles touchant à l’emploi, au temps de travail, aux missions publiques feront partie intégrante de cette journée unitaire.
Nos organisations syndicales ont d’ores et déjà prévu de se revoir le 27 mai pour préciser les modalités d’actions du 15 juin.
Sans attendre, elles souhaitaient rendre publique cette journée de mobilisations pour que le plus grand nombre puisse s’en emparer.
ENSEMBLE LE 15 JUIN, FAISONS-NOUS ENTENDRE POUR OBTENIR DE RÉELLES AVANCÉES

EXAMENS DANS LA VOIE PRO : DES AMÉNAGEMENTS TARDIFS, APPROXIMATIFS ET IRRESPONSABLES

Depuis des mois, nos Organisations syndicales demandent la mise en place d’un plan d’urgence pour l’Éducation. Depuis le printemps, elles réclament des aménagements des programmes et des modalités d’examen pour les élèves de la voie pro particulièrement fragilisé·es par la crise sanitaire.

Niant la réalité, le ministre n’a rien voulu entendre. À un mois des épreuves et au pied du mur, il est contraint de prendre des dispositions pour aménager les examens, reconnaissant enfin l’existence de difficultés pour la session 2021. Pour autant, l’intersyndicale Voie Pro considère ses réponses comme inadaptées et inacceptables. Les élèves de la voie professionnelle vont devoir passer toutes leurs épreuves ponctuelles comme une année « ordinaire » alors que leurs homologues du LGT n’en passeront qu’une seule.

Inacceptable car sur l’ensemble des épreuves ponctuelles écrites, dont l’enseignement général notamment, seules les deux meilleures notes obtenues dans 4 disciplines communes (Français, Histoire géographie, Prévention Santé environnement, éco-droit ou éco-gestion), seront retenues en Bac pro. De fait, les deux notes les plus basses seront remplacées par la moyenne pondérée des deux notes les plus hautes. Cette usine à gaz revient, en réalité, à supprimer purement et simplement deux disciplines de la certification des baccalauréats professionnels.

Inacceptable aussi car les épreuves d’enseignement professionnel sont maintenues sans aucun aménagement. Entre demi-jauge et hybridation le temps d’enseignement des élèves n’a pas été le même et l’équité entre les candidat·es n’est pas garantie.

Inacceptable toujours car les arbitrages, demandés depuis plusieurs mois par les OS, sur la diminution du nombre de CCF obligatoires arrivent trop tardivement. Ce qui implique qu’en discipline professionnelle dans certaines filières : des savoir-faire fortement liés au métier ne seront pas certifiés.

Inacceptable enfin car l’oral de chef-d’œuvre en CAP n’est pas neutralisé alors que dans de nombreux établissements les conditions n’ont pas été réunies, depuis deux ans, pour y préparer les élèves de manière satisfaisante.

Nous exhortons le ministre à assumer ses responsabilités pour garantir une session d’examens 2021 qui ne pénalise pas les élèves, ni ne dévalorise les diplômes de la voie professionnelle.

La CGT Éduc’action, la CNT, le SNEP-FSU, le SNUEP-FSU, le SNALC et SUD Éducation apportent leur soutien aux établissements de la voie professionnelle mobilisés pour demander des conditions d’examen plus justes. Nos organisations syndicales rappellent qu’elles ont déposé ensemble un préavis de grève jusqu’au 9 juillet pour soutenir les personnels dans leurs actions pour une meilleure reconnaissance de leur travail et de la qualification de leurs élèves.

Paris, le 18 mai 2021

Le Ministre doit satisfaire les revendications des AED

Depuis décembre 2020, les personnels de Vie scolaire se mobilisent contre la précarité, pour avoir de vraies perspectives d’avenir, de meilleures conditions de travail et un vrai salaire. Au-delà de la période de crise sanitaire durant laquelle les personnels de Vie scolaire sont en première ligne et depuis plus d’un an voient leurs conditions de travail se dégrader, les services de Vie scolaire sont largement sous-dotés et les conditions d’exercice des personnels AED sont inacceptables : des contrats d’un an renouvelable dans une limite de 6 ans, temps partiels parfois imposés, salaires largement insuffisants, temps de formation insuffisant.

Pourtant le ministre refuse de répondre aux revendications légitimes des AED mobilisés : diminution du temps de travail, recrutement massif de postes supplémentaires, augmentation du temps de formation, augmentation de salaire, versement des primes REP et REP+ et de vraies perspectives d’avenir, ce qui passe dans un premier temps par l’arrêt des menaces de licenciements et des licenciements tout court…

Pour toutes ces raisons, les collectifs AED appellent à une nouvelle semaine d’action et de grève le 17 mai 2021 et à une manifestation nationale à Paris le 20 mai, un préavis de grève a été déposé.

Les organisations syndicales CGT Éduc’action, SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNALC, FNEC FP-FO, SUD-Éducation soutiennent la semaine d’action et de grève du 17 mai 2021 des personnels AED.

Paris, le 12 mai 2021

Le ministre fragilise encore la voie professionnelle

Face aux critiques fortes et légitimes concernant les arbitrages sur les modalités d’examens dans la voie professionnelle, la DGESCO a concédé une audience au SNUEP-FSU en amont de la publication de la FAQ sortie ce jour. Si la DGESCO a reconnu indispensable le maintien de l’épreuve professionnelle terminale écrite ou orale, nous déplorons toujours qu’aucun aménagement n’aient été décidé pour cette épreuve longue et parmi les plus appréhendées par les élèves. Alors que ces dernier∙es ont bénéficié de temps d’enseignement très disparates entre établissements et entre départements du fait des mesures sanitaires différentes, le SNUEP-FSU dénonce avec force cette absence d’aménagements.
La décision du ministère de maintenir la prise en compte de seulement deux notes sur les quatre épreuves communes à tous les baccalauréats n’est ni sérieuse ni responsable : il organise la disparition pure et simple de deux disciplines dans les certifications du diplôme 2021. Pour le SNUEP-FSU, quelles que soient les modalités retenues, aucune discipline ne doit être neutralisée.
Concernant les épreuves de CCF, son manque d’anticipation implique des arbitrages tout aussi rocambolesques : dans nombre de filières des épreuves représentant le « cœur de métier » ne seront pas certifiées. En Esthétique par exemple : la note terminale se fondera uniquement sur les CCF de vente souvent déjà réalisés, les CCF de soin et maquillage étant dorénavant neutralisés.
Le refus de neutraliser l’oral de chef d’œuvre en CAP est toujours aussi incompréhensible : il relève d’une obstination politique très injuste et méprisante pour nos élèves.
Ce que l’on retiendra de ces examens 2021, c’est qu’aucun aménagement n’a été anticipé ! Nos élèves se retrouvent toutes et tous obligé∙es de passer quatre épreuves écrites (cinq pour beaucoup) quand leurs camarades du lycée général et technologique n’en composeront qu’une seule.
L’aspect tardif des arbitrages empêchera des certifications professionnelles importantes quand l’oral du chef-d’œuvre, qui atteste juste de capacité communicationnelle sur un objet précis, est maintenu.
Le ministre place clairement la voie professionnelle dans des difficultés lourdes et renforce sa relégation scolaire.

Aménagement des examens 2021 dans la voie professionnelle = suppression pure et simple de disciplines !

Refusant depuis plusieurs mois d’envisager tout scénario sur les examens professionnels 2021 malgré les alertes récurrentes du SNUEP-FSU, le ministre annonce enfin ses arbitrages qui apportent toujours plus de confusions et de problèmes qu’ils n’en règlent ! Est-ce à dire qu’il ne comprend toujours rien à la voie professionnelle ou qu’il continue de bafouer les élèves, les familles et les personnels de la voie professionnelle ?
Le ministre décide de maintenir toutes les épreuves ponctuelles relatives aux enseignements généraux mais seules deux disciplines ayant obtenu les meilleures notes seront retenues. Ce qui signifie qu’en 2021, un·e bachelier professionnel·le peut obtenir son diplôme sans note en français et/ou en histoire géographie – car il est clairement question de neutralisation et non de prise en compte du contrôle continu pour les disciplines rejetées. Alors que des coefficients très différents sont attribués aux disciplines concernées et permettent un équilibre entre les disciplines professionnelles et générales, quelle valeur le ministre compte-t’il attribuer aux deux notes restantes ? Dans un contexte d’épuisement professionnel et de conditions sanitaires non stabilisées, tou·tes les enseignant·es seront mobilisé·es pour corriger des copies qui, pour la moitié, iront directement à la poubelle !
Le ministre oublie évidemment sciemment de mentionner les épreuves professionnelles écrites des filières tertiaires et de certaines sections de la production par exemple. Ces épreuves, longues, à fort coefficient et certainement les plus appréhendées par les élèves ne bénéficient d’aucun aménagement.
Ces arbitrages sont inacceptables et révélateurs du mépris du ministre pour les élèves et les personnels de la voie professionnelle.
La diminution du nombre obligatoire de CCF est une demande que le SNUEP-FSU porte depuis plus de trois mois. Si cette décision avait été anticipée, elle aurait apporté un peu de sérénité aux élèves et aux enseignant·es en cette dernière période scolaire anxiogène. Cet aménagement nécessite néanmoins des clarifications rapides : comment seront comptabilisés les CCF manquants ? Prise en compte du contrôle continu ou notes des premiers doublées ?
L’obstination du ministre à maintenir l’oral du chef-d’œuvre en CAP est hors-sol. Les élèves de CAP concentrent de nombreuses difficultés scolaires et nécessitent une attention et un accompagnement quotidiens. Les « balancer » dans cette épreuve orale sans qu’elles et ils aient bénéficié de conditions rigoureuses de préparation est irresponsable.
Le SNUEP-FSU exige des clarifications rapides quant aux modalités d’aménagements des CCF pour éviter de renforcer les inquiétudes déjà prégnantes et massives.
Le SNUEP-FSU dénonce la suppression sèche de disciplines pour certifier les diplômes professionnels. Si le ministre fait le choix de conserver uniquement deux notes, qu’il aille au bout de sa logique et qu’il décide de maintenir seulement 2 épreuves. D’autres modalités certificatives sont envisageables pour les disciplines rejetées. Il est intolérable de les faire disparaître comme annoncé à ce stade.