Archives de catégorie : Actualités syndicales

La colère contre le ministre est toujours très vive dans les lycées professionnels

Son refus intolérable d’autoriser un temps d’échanges entre adultes pour préparer l’hommage à notre collègue Samuel Paty a néanmoins été dépassé assez largement le lundi 2 novembre. Des équipes ont réussi à arracher ce temps, soit avec l’accord de leur direction, soit par la grève. Toutefois, les questions lourdes que posent cet assassinat ne sont pas réglées sur le fond et il est indispensable de les traiter sur le moyen et le long terme. Les personnels ont été nombreux à exprimer leur besoin de protection et de formation initiale et continue rigoureuse.
Le protocole sanitaire, qui n’a de « renforcé » que le nom, fait lui aussi l’objet d’inquiétudes légitimes et de fortes critiques. Si les personnels sont attachés à enseigner en présentiel, ils refusent que ce soit au détriment de leur propre santé, de celle des élèves et de leurs familles.
L’exigence de mettre en œuvre des groupes à effectifs réduits est fortement exprimée comme celui d’un recrutement immédiat d’AED et d’agents territoriaux.
Malgré les alertes du SNUEP-FSU, le ministre met en difficultés les élèves et les personnels sur la question des PFMP. Beaucoup de nos élèves n’ont pas de lieu de stage, les entreprises refusant de les accueillir dans le contexte de crise sanitaire et économique. Pour le SNUEP-FSU il est indispensable que le ministère envoie un message clair en reportant toutes les PFMP prévues pendant le confinement.
Cette semaine est décisive pour forcer le ministre à infléchir sa posture inacceptable. Le SNUEP-FSU appelle les personnels à poursuivre les mobilisations engagées et à exiger des temps banalisés pour mettre en œuvre une organisation pédagogique à même de répondre à la nécessaire protection sanitaire de tout·es. Il exige que tout·es les candidat·es au CAPLP (certificat d’aptitude au métier de professeur·es de lycée professionnel) reçu·es sur liste complémentaire soient recruté·es rapidement et renforcent les équipes dans les établissements. Si le ministre s’obstine, le SNUEP-FSU appellera les personnels à se mobiliser massivement à partir du 9 novembre.

La crise sanitaire ne s’arrête pas à la porte des lycées professionnels

Le gouvernement a décidé de maintenir les lycées professionnels, SEP, SEGPA et EREA ouverts en cette période de re-confinement national.
Alors que cette deuxième vague était inéluctable, le SNUEP-FSU a plusieurs fois interpellé le ministère pour anticiper les scénarios. Mais nos demandes sont restées lettres mortes, le ministre persistant à scander qu’il était prêt. Lui peut-être, mais pas l’Éducation nationale.
Nous sommes maintenant au pied du mur avec seulement 2 heures lundi matin pour préparer l’hommage à notre collègue assassiné Samuel Paty et mettre en œuvre un protocole dit renforcé. Cette situation est intenable et irresponsable !
Nos élèves sont nombreuses et nombreux à devoir effectuer leur PFMP sur le mois de novembre et pas un mot pour elles et eux par le ministre. Le SNUEP-FSU demande expressément un discours clair du ministre sur un report de ces PFMP. Si la protection de l’ensemble de la population est bien la préoccupation du gouvernement, qu’il mette en œuvre des mesures rigoureuses aussi pour nos élèves.
Le gouvernement exige des entreprises des mesures fortes de fermeture administrative, de télétravail, de rotation des équipes. Or, les ateliers des lycées professionnels doivent fonctionner comme si de rien n’était.
Non, le virus ne s’arrête pas à la porte des établissements.
La distanciation physique, geste barrière incontournable, n’est possible qu’en allégeant les classes. Le ministre n’a toujours rien annoncé en ce sens le 29 octobre.
Dans les établissements, les professeur·es de lycée professionnel peuvent pourtant prendre les élèves en groupe, notamment pendant les heures de co-intervention et de chef-d’œuvre. Pour le SNUEP-FSU, il est indispensable de mettre ces dispositifs sur pause et rendre ce temps aux disciplines générales et professionnelles afin de rattraper le retard dans les apprentissages des jeunes.
Si enfin le ministre a précisé que les enseignant·es vulnérables ne devront pas se rendre dans leur établissement, à trois jours de la rentrée, la liste des maladies n’est toujours pas connue.
Au regard de cette impréparation, du manque de mesures sérieuses tant du point de vue sanitaire que de l’organisation pédagogique, les tensions et les problèmes vont se multiplier localement. Pour que les personnels puissent se mobiliser dans leurs établissements, le SNUEP-FSU a déposé dans l’urgence un préavis de grève du 2 au 7 novembre.
Plutôt que des grandes déclarations, le SNUEP-FSU exige un grand plan d’investissement dans la voie professionnelle et un protocole sanitaire permettant la protection de la santé des personnels, des élèves et de leur famille.

PFMP : Pour le ministère, tout est possible !

Notre académie fait partie de celles qui ont diffusé auprès des personnels de direction et des IEN la FAQ (foire aux questions) inacceptable du ministère.
L’équipe du SNUEP-FSU d’Orléans-Tours a alerté en premier sur cette dérive dès qu’elle en a eu connaissance.
Le SNUEP-FSU national, dans sa démarche unitaire, a ensuite proposé aux autres organisations syndicales de dénoncer ensemble cette manipulation de la crise actuelle pour contourner nos obligations et créer un précédent.
Cette FAQ montre, à qui en doutait, le peu d’intérêt et de valeur accordés aux enseignements en LP par nos responsables et leur aveuglement sur la « formation » en milieu professionnel (à mettre en parallèle avec la promotion sans frein de l’apprentissage) :
Morceaux choisis :
« l’entreprise peut se voir proposer l’accueil de 2 stagiaires intervenant alternativement dans ses locaux. »
« l’entreprise se voit proposer des stagiaires au cours de plusieurs périodes de l’année […]. L’encadrement et le suivi des PFMP peuvent être réalisés en prenant appui sur les heures habituellement dédiées aux dédoublements et non mises en place du fait de cette organisation avec des effectifs réduits. »
« les emplois du temps en établissement peuvent être fixés pour l’ensemble de l’année scolaire et des départs en PFMP se font au fil de l’eau en fonction des opportunités, sans calendrier annuel prédéfini […], les effectifs « élèves » présents pouvant fluctuer de façon continue. »


Après l’enseignement à distance, voici les PFMP à distance :
« la mission peut être accompagnée, en présentiel et/ou à distance, par les tuteurs et professeurs quel que soit le lieu de présence (entreprise, établissement, domicile). »


Toujours pas de solution de stage ? Pas de problème :
« les équipes pédagogiques peuvent échanger leurs classes au sein d’un même établissement pour que l’accompagnement et le suivi des activités professionnelles soient réalisés par une autre équipe de professeurs. »
« Ces mises en situation peuvent également être organisées dans un autre établissement par l’échange de groupe d’élèves. »
Se syndiquer au SNUEP-FSU, c’est se donner les forces collectives dont notre profession a besoin pour revaloriser tous les aspects de notre métier, nos carrières, nos salaires et pour l’amélioration des conditions d’études de nos élèves.

Ci-dessous, le communiqué de presse intersyndical

Paris, le 5 octobre 2020

Périodes de formation en milieu professionnel : des propositions irréalisables La crise sanitaire a déjà très fortement perturbé le parcours des élèves de la voie professionnelle. L’impossibilité de télé enseigner les gestes professionnels habituellement dispensés en atelier a entrainé une déqualification des élèves. La crise économique et le regain de la propagation du virus posent en cette rentrée de réelles difficultés pour l’organisation des PFMP. Dans ce contexte difficile, le ministère vient de diffuser en catimini une foire aux questions (FAQ) dédiée à l’organisation des PFMP. Les aménagements proposés, prétendant pallier les difficultés induites par le contexte sanitaire et économique dégradé, sont inacceptables. D’une part ils contreviennent aux textes réglementaires qui régissent l’organisation des PFMP et, d’autre part, la « souplesse » proposée, comme le départ des élèves « au fil de l’eau » ou le brassage de groupe d’élèves dans des classes ou établissements différents, sont des éléments de dérégulation qui mettraient en danger la santé des élèves et des personnels et qui aggraveraient leurs conditions de travail.
Nos organisations SNUEP-FSU, SNEP-FSU, CGT Éduc’action, SNALC, Sud Éducation et SNCL rappellent que la mise en place des PFMP est régie par l’article R 421 du Code de l’Éducation qui précise que la détermination des dates pour l’année scolaire, relève de la compétence du conseil d’administration donc d’un vote de cette instance. En aucun cas les élèves ne peuvent donc partir au fil de l’eau en fonction des « opportunités ». De plus, exiger des personnels un travail supplémentaire pour mettre en place « une différentiation pédagogique importante » est irresponsable en cette période très anxiogène où les personnels doivent faire face à de nombreuses difficultés. Enfin nos statuts, rappelés dans la circulaire PFMP de 2016, précisent nos obligations de services pour les périodes : en aucun cas nous ne devons accepter les mesures dérogatoires proposées dans cette FAQ.
En préalable, la mise en place d’une concertation pour la voie pro et les problèmes spécifiques auxquels elle est confrontée est absolument nécessaire afin de construire une réponse adaptée et réaliste pour les élèves et les personnels.
Nos organisations demandent le retrait de ces propositions irréalisables. Elles rappellent leur demande de moyens pour la voie professionnelle qui peuvent se traduire par l’allègement des dispositifs introduits par la transformation de la voie professionnelle (TVP).

PFMP : des propositions irréalisables

La crise sanitaire a déjà très fortement perturbé le parcours des élèves de la voie professionnelle. L’impossibilité de télé enseigner les gestes professionnels habituellement dispensés en atelier a entrainé une déqualification des élèves. La crise économique et le regain de la propagation du virus posent en cette rentrée de réelles difficultés pour l’organisation des PFMP. Dans ce contexte difficile, le ministère vient de diffuser en catimini une foire aux questions (FAQ) dédiée à l’organisation des PFMP. Les aménagements proposés, prétendant pallier les difficultés induites par le contexte sanitaire et économique dégradé, sont inacceptables. D’une part ils contreviennent aux textes réglementaires qui régissent l’organisation des PFMP et, d’autre part, la « souplesse » proposée, comme le départ des élèves « au fil de l’eau » ou le brassage de groupe d’élèves dans des classes ou établissements différents, sont des éléments de dérégulation qui mettraient en danger la santé des élèves et des personnels et qui aggraveraient leurs conditions de travail.
Nos organisations SNUEP-FSU, SNEP-FSU, CGT Éduc’action, SNALC, Sud Éducation et SNCL rappellent que la mise en place des PFMP est régie par l’article R 421 du Code de l’Éducation qui précise que la détermination des dates pour l’année scolaire, relève de la compétence du conseil d’administration donc d’un vote de cette instance. En aucun cas les élèves ne peuvent donc partir au fil de l’eau en fonction des « opportunités ». De plus, exiger des personnels un travail supplémentaire pour mettre en place « une différentiation pédagogique importante » est irresponsable en cette période très anxiogène où les personnels doivent faire face à de nombreuses difficultés. Enfin nos statuts, rappelés dans la circulaire PFMP de 2016, précisent nos obligations de services pour les périodes : en aucun cas nous ne devons accepter les mesures dérogatoires proposées dans cette FAQ.
En préalable, la mise en place d’une concertation pour la voie pro et les problèmes spécifiques auxquels elle est confrontée est absolument nécessaire afin de construire une réponse adaptée et réaliste pour les élèves et les personnels.
Nos organisations demandent le retrait de ces propositions irréalisables. Elles rappellent leur demande de moyens pour la voie professionnelle qui peuvent se traduire par l’allègement des dispositifs introduits par la transformation de la voie professionnelle (TVP).

LE SNUEP-FSU DÉNONCE UNE OMERTA DU MINISTÈRE SUR LA RÉALITÉ SANITAIRE

Contrairement à ce que dit le ministre, la rentrée est loin d’être « joyeuse » !
Suite à une consultation de ses responsables académiques, le SNUEP-FSU fait le constat d’une autre réalité : c’est plutôt un malaise réel qui règne dans les lycées professionnels !
Le premier élément probant est l’opacité des informations données aux enseignant·es lorsqu’un élève est suspecté de contamination à la covid-19 voire contaminé. Tout se passe comme si une consigne
avait été donnée de ne pas divulguer les renseignements aux équipes. Ce choix de mettre « sous le tapis » est grave car il met en danger les personnels, les élèves et leurs proches dont certains sont
considérés comme à risque. Les dotations en protection (masques, gel…) et les consignes de désinfection, d’aération, et de gestion des flux de circulation sont très disparates d’un établissement
à l’autre y compris dans une même académie. Le SNUEP-FSU demande que des consignes harmonisées et claires soient données et appelle les collègues à saisir les CHSCT en remplissant les
fiches Santé et sécurité au travail (SST) qui doivent être disponibles dans tous les établissements.
Alors que le ministre prétend que l’Éducation Nationale est prête pour la rentrée, des réponses complètement différentes d’une académie à l’autre sont données aux collègues face à des situations
identiques, notamment pour la gestion des « cas contact » ou des personnels vulnérables. Le SNUEP-FSU exige des clarifications immédiates !
Dans ce contexte, l’application du jour de carence en cas d’arrêt maladie, mesure déjà inefficace et injuste, reste intolérable : le SNUEP-FSU, aux côtés de sa fédération, en revendique l’abrogation.
Comme si cela ne suffisait pas, des enseignant·es de lycée professionnel sont contraint·es de se battre localement pour obtenir les deux semaines de préparation de la co-intervention pourtant
mentionnées dans la note de service n°2019-023 du 18 mars 2019. Une fois encore l’impréparation de cette rentrée et l’absence d’une circulaire claire la concernant ont augmenté les tensions dans un
contexte déjà anxiogène…
Le SNUEP-FSU persiste à dénoncer l’autonomie des établissements, qui amplifie les problèmes dans cette période de crise.
Le SNUEP-FSU appelle les personnels à remonter l’ensemble des difficultés à ses équipes académiques. Cette gestion catastrophique de la crise sanitaire est dangereuse pour toutes et tous.
Ensemble, renforçons le SNUEP-FSU pour forcer le ministère à protéger les personnels et les élèves, faire barrière à son projet éducatif et porter haut et fort l’urgence sociale que constitue une voie professionnelle solide et ambitieuse.

Dans les lycées professionnels, une rentrée 2020 à l’opposé des enjeux sanitaire, économique et écologique

Le contexte sanitaire et économique, le confinement comme la reprise épidémique largement prévisible, auraient dû être à l ‘origine d’une préparation sérieuse et rigoureuse de cette rentrée scolaire. Or, le ministre en a décidé autrement préférant minimiser les consignes sanitaires et refusant tout aménagement d’organisations pédagogiques dans les établissements. Il maintient toutes ses réformes même si ces dernières vont renforcer les inégalités sociales et scolaires. Agissant ainsi, il démontre ne prendre aucunement en compte l’effondrement économique déjà engagé et ses impacts sur l’avenir des jeunes.

À quelques jours de la rentrée, le flou autour de l’obligation du port du masque, le refus de les financer pour tous les jeunes, le manque de perspectives claires pour les personnels à risque comme l’absence de consignes nationales dans les lieux de brassage, cantine, internats, transport scolaire… sont autant d’éléments révélant que les inquiétudes légitimes et la santé des personnels et des familles ne sont pas sa priorité. A sa proposition d’internats d’excellence, le SNUEP-FSU lui oppose l’urgence de créer des internats dans tous les lycées professionnels et de mettre en œuvre des politiques concertées pour rénover ceux existants au regard aussi des critères sanitaires.

Le SNUEP-FSU dénonce son entêtement à ne pas se saisir de la sécurisation des ateliers en lycées professionnels et des difficultés accrues pour les personnels à trouver des lieux de stage. Il dénonce aussi son obstination à vouloir développer l’apprentissage au détriment des formations professionnelles scolaires – alors même que les ruptures de contrats provoquent l’augmentation du nombre de jeunes sans qualification.

Le plan jeunesse du gouvernement, qui s’adresse aux jeunes les moins qualifiés ou les plus éloignés de l’emploi, révèle que la précarisation de tout un pan de la jeunesse fait partie de leur projet de société – à l’opposé ici des principes de justice sociale et d’égalité. L’Éducation nationale, donc la formation qualifiante et diplômante, est quasiment exclue de plan. Aucune place d’accueil supplémentaire n’a été financée en lycée professionnel dans les filières fléchées comme prioritaires (tourisme, industrie, soin et santé à la personne…). Aucune création dans les métiers de la transition écologique. Pire, le projet pour les jeunes décrocheurs consiste en un programme de mobilisation de 4 mois qui validerait des compétences comportementales délivrées en « open badges » (sorte de médaille numérique sans aucune valeur scolaire ni professionnelle).

Le SNUEP-FSU dénonce avec force ce programme purement scandaleux ! Il rappelle que les enseignant·es de la voie professionnelle produisent des parcours de réussite pour des jeunes souvent très éloignés des attendus scolaires. Ils en produiraient d’ailleurs davantage si le ministre ne s’évertuait pas à saboter et démanteler la voie professionnelle publique ! Il s’agit ici aussi d’un mépris avéré pour les personnels travaillant dans les dispositifs de lutte contre le décrochage (MLDS) dont l’efficacité sur le terrain est plébiscitée et qui voient pourtant leurs budgets fortement réduits cette année.

Les 6,5 milliards débloqués pour financer ce plan sont en réalité des aides conséquentes offertes aux entreprises pour les inciter à pallier en urgence voire à tenter de masquer les véritables chiffres du chômage qui s’annoncent.

Enfin, en s’exprimant en continu sur les états généraux du numérique, le ministre présente le travail à distance comme l’alpha et l’oméga des évolutions du métier d’enseignant. Il se dit « prêt » pour des scénarios hybrides présentiel /distanciel alors même qu’aucune solution ni proposition nouvelle n’ont été envisagées pour faire face aux multiples problèmes connus car éprouvés pendant le confinement par les personnels et les jeunes.

Pour le SNUEP-FSU investir dans la formation professionnelle publique solide et ambitieuse doit être une priorité car elle permet à tous les jeunes d’accéder à un premier niveau de qualification certifiée par un diplôme reconnu par les conventions collectives. Ce choix sécuriserait les parcours scolaires des jeunes et éviterait les effets d’aubaines déjà à l’œuvre : certaines entreprises licencient des apprentis, des intérimaires ou de jeunes salariés pour les remplacer par des contrats précaires afin de récupérer les primes prévues au plan jeunesse.

Pour le SNUEP-FSU la réforme de la voie professionnelle doit être abrogée et du temps d’enseignement général et professionnel doit être rendu aux jeunes pour rattraper le retard accumulé par les élèves et anticiper les scénarios de fermetures d’établissements. Les lycées professionnels forment à des métiers dont l’utilité sociale a été révélée et confortée pendant le confinement. Ils doivent être financés à la hauteur des besoins mais aussi des enjeux sanitaire, économique et écologiste.

Valoriser la voie professionnelle passe aussi par la reconnaissance salariale des professeur·es de lycée professionnel (PLP). De 10 milliards d’euros annoncés en janvier, l’enveloppe pour la revalorisation des salaires des enseignant·es s’est réduite à 400 millions environ. Le SNUEP-FSU exige une mesure générale d’augmentation du point d’indice et des grilles indiciaires dont le métier de PLP à besoin. De plus, il revendique la pondération des heures de classe à examen et la mise en paiement de l’indemnité de professeur·e principal·e dans les classes de SEGPA.

Le ministre de l’Éducation Nationale ne prend pas la mesure de cette rentrée hors norme

À une dizaine de jours d’une rentrée scolaire qui sera nécessairement hors normes, c’est suite aux interventions pressantes d’associations de parents et d’organisations syndicales dont la FSU que Jean Michel Blanquer est intervenu sur France 2 hier soir, anticipant sa conférence de presse prévue le 26 août.
C’est bien parce que nous partageons l’objectif qu’il a énoncé d’accueillir l’ensemble des élèves à cette rentrée que nous continuons à dénoncer les insuffisances, carences et flou persistant du protocole sanitaire et l’absence de véritable mesure pédagogique.
Dans son intervention, Jean-Michel Blanquer a annoncé l’obligation de port du masque pour l’ensemble des adultes et des élèves de plus de 11 ans, alors que le protocole initial prévoyait que le masque n’était pas indispensable si la distance d’un mètre était sauf pour les enseignant-es en maternelle pour qui il reste recommandé. Par ailleurs, les masques ne seront pas gratuits pour les élèves, ce que la FSU dénonce.
Au-delà de cette seule annonce sur les masques, rien n’a évolué sur le reste du protocole, confirmant ainsi la volonté de faire de cette rentrée une rentrée ordinaire, comme si de rien n’était.
Pourquoi, en particulier, ne pas prévoir le non-brassage des groupes d’élèves dont on sait pourtant qu’il peut permettre d’éviter d’avoir à fermer toute une école ou un établissement grâce à l’isolement du groupe dès suspicion de contagion ? Port du masque, désinfection fréquente, aération des locaux, etc. : tout cela doit faire l’objet de consignes nationales très claires qui ne sont toujours pas là.
Surtout, les élèves qui seront accueillis sont celles et ceux dont le lien avec l’école s’est distendu depuis près de 6 mois. Ils nécessitent une attention particulière et du temps d’enseignement renforcé. Le ministre ne renvoie qu’à la seule organisation de tests de positionnement et aux heures supplémentaires. Il maintient les évaluations nationales ignorant le caractère spécifique d’une rentrée particulière après une période traumatisante pour les élèves et les personnels. Avec cette mesure « hors sol », il rajoute de l’inquiétude là où la sérénité s’impose. Aucune amélioration de
l’encadrement ne sera mise en œuvre alors que le protocole sanitaire nécessitera une attention de tous les instants et que les organisations pédagogiques nécessiteraient de pouvoir prendre les
élèves en petits groupes.
Les personnels sont très inquiets : qu’en sera-t-il de celles et ceux qui sont considéré-es « à risques » ? Le travail à distance sera-t-il de nouveau proposé pour alléger les groupes d’élèves, et dans ce cas, comment sera-t-il cadré ? Quelles garanties sur le respect des conditions de travail des enseignant-es et le respect de leurs missions ? Il n’est pas pensable de laisser ces questions sans réponses, et de renvoyer au local la responsabilité de l’organisation de cette rentrée.
Convaincue de l’impérieuse nécessité d’anticiper la rentrée scolaire pour permettre une reprise de l’ensemble des élèves, la FSU continue d’exiger une discussion approfondie sur de meilleures
conditions, tant sanitaires que pédagogiques, pour cette rentrée. Les conditions doivent être cadrées nationalement afin de garantir une égalité pour tous, personnels comme élèves, sur l’ensemble du territoire. Alors que des centaines de milliards d’euros sont consacrés au soutien de l’économie et des entreprises, le gouvernement ne prend pas la mesure du rôle de l’école dans la
lutte contre les inégalités que cette crise a largement mises en lumière et de ses conséquences sur le chômage des jeunes. Un plan d’urgence pour la jeunesse et l’école s’impose.
Les Lilas, le 21 août 2020

Déclaration de la FSU Orléans-Tours à la CCP Non-Titulaires du 2 juillet 2020

Même si nous comprenons les difficultés de l’administration pour trouver une date dans un calendrier chargé, la FSU déplore que la DPE n’ait pas organisé de CCP en début d’année scolaire . Cette commission nous permet de faire le point notamment avec vous sur la rentrée des non titulaires. Nous nous réunissons ce jour afin de parler de non renouvellement et de licenciement. Ne pourrions-nous pas collaborer sur l’affectation des non titulaires CDIsés comme dans certaines autres académies ?
Les organisations syndicales ont reçu tardivement les listings des agents non-titulairede l’académie. De même les affectations définitives pour la rentrée concernant les contractuelles PSYEN ne nous ont pas été transmises.
Concernant la préparation aux concours, les inscriptions étaient du 18 mai au 7 juin soit trois petites semaines en pleine reprise des cours en distanciel comme en présentiel. Beaucoup de non titulaires n’ont pas pu s’inscrire. La diffusion n’a pas été facile en cette crise sanitaire. Est-il prévu une seconde phase d’inscription ?
En cette fin d’année, nous allons encore discuter de cas ayant un double avis défavorable. Plus précisément un avis défavorable des chefs d’établissements, les inspecteurs ayant très peu fait de visite de non titulaire, leurs charges de travail et la crise sanitaire ne le permettant pas.
Notre ministre a bien insisté sur le fait que les élèves ne doivent pas être évalués au cours du confinement. Force est de constater que ce n’est pas le cas pour les professeurs et d’autant plus chez les non titulaires leur apportant un stress supplémentaire. D’après le décret n° 2020-524 du 5 mai 2020 qui définit les conditions du télé-travail … L’employeur prend en charge les coûts découlantdirectement de l’exercice des fonctions en télé-travail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils ainsi que de la maintenance de ceux-ci …. Notre administration a-t-elle mis à disposition de ses agents tout le matériel nécessaire au télé-travail ?
Concernant les contractuels avec avis défavorable, il leur est, à plusieurs reprises, reproché des problèmes de gestion de classe. Quelle formation ou aide a-t-il été dispensée à ces agents ? Les agents recrutés en cours d’année ont-ils également accès à des formations ?
Des agents non-titulaires CDIsé se sont vu également attribué un avis défavorable de leur chef d’établissement après de nombreuses d’années d’expériences. Nous constatons que le document d’évaluation de fin d’année n’est pas adapté à ces agents CDI, procurant un stress. Serait-il possible de revoir ce document  ?Concernant les contractuels PSYEN, nous constatons que le projet d’affectation pour la rentrée de septembre n’est pas à l’ordre du jour de cette CCP. Comment se déroulera donc la procédure ? (Appel de la DPE 3 vers les agents ? Date d’envoi des contrats ?).

Résultats mutation intra 2020

Le rectorat a publié ce mardi 30 juin à 14h sur SIAM, avec 24h d’avance, les résultats du mouvement intra-académique au sein de l’académie d’Orléans-Tours. Premier mouvement réalisé sans les commissaires paritaires, qui n’ont pas même été prévenus de ce changement de date, nous ne pouvons pas attester de la transparence des affectations.

Que faire avec vos résultats ?

Vous êtes satisfait :

* Vous avez obtenu une mutation, prenez tout de suite contact avec votre nouvel établissement et vos futurs collègues pour la préparation de la rentrée prochaine.

* Informez le SNUEP-FSU de votre résultat afin de nous aider à suivre le mouvement.

christophe.mayam.snuep@gmail.com

sa.orleans-tours@snuep.fr

Vous n’êtes pas satisfait :

* Le résultat de votre mutation reçu via I-prof ne vous satisfait pas ou vous voulez savoir pourquoi vous n’avez pas pu obtenir le poste souhaité, vous pouvez former un recours administratif et demander à être accompagné par le SNUEP-FSU

* Informez le SNUEP-FSU de votre résultat afin de nous aider à suivre la suite du mouvement pour les non-satisfaits.

christophe.mayam.snuep@gmail.com

sa.orleans-tours@snuep.fr

Quelles démarches en cas de recours ?

Attention ! Il existe plusieurs types de recours, selon le motif de non-satisfaction.

* Contactez-nous afin que nous puissions vous accompagner.

* Envoyez votre recours à la DPE en mettant le SNUEP-FSU en copie et en mandatant la FSU.

Vous avez deux mois pour envoyer votre recours au rectorat, mais le plus tôt sera le mieux.

* Tenez-nous informés de la réponse de la DPE pour le suivi de votre dossier.

Attention ! Le recours n’est pas suspensif : même si le recours aboutit, il est possible qu’à la rentrée de septembre vous soyez dans l’établissement que vous avez obtenu ce 30 juin.