La stratégie Blanquer : un naufrage annoncé

L’annonce de la fermeture des établissements scolaires et de la modification du calendrier des vacances scolaires par le Président de la République est un nouveau désaveu fort du ministre Blanquer.

Alors que le SNUEP-FSU, avec les personnels, exigeait des mesures strictes de protection sanitaire afin de maintenir les lycées ouverts, ce dernier s’obstinait à réduire le débat à sa vision manichéenne ouverture/fermeture – taclant au passage ses homologues européens. Le ministre porte donc la lourde responsabilité de cette nouvelle situation aucunement anticipée qui, une fois de plus, va imposer aux enseignant·es une réorganisation pédagogique dans l’urgence.

Aucune leçon des confinements précédents n’a été tirée : les mêmes causes risquent fort d’avoir les mêmes conséquences. Ce sont aux enseignant·es de bricoler et aux élèves de s’adapter !

Pour le SNUEP-FSU, il est urgent d’anticiper, dès maintenant, la réouverture des établissements et de donner des perspectives claires et précises à l’ensemble des personnels et des élèves. Les modalités et les calendriers d’examens doivent être affichés clairement et au plus vite, le sort des PFMP encore en cours fixé dès cette fin de semaine. Les conditions de retour en classe en demie-jauge doivent être cadrées et obligatoires ; les laisser de nouveau aux appréciations locales serait irresponsable. La stratégie de vaccination des enseignant·es doit dépasser le slogan : le SNUEP-FSU exige des modalités claires d’accès au vaccin et un calendrier précis.

Enfin, pour le SNUEP-FSU il est impératif d’anticiper la rentrée 2021. Le ministre doit cesser ses mensonges et son déni de la situation difficile des lycées professionnels, Segpa et Érea. Il doit clairement abandonner sa transformation de la voie professionnelle pour redonner du temps d’enseignement aux élèves qui, au final, auront été percutés par la crise sanitaire sur la moitié du temps de leur cursus.

Les moyens manquent cruellement en lycée professionnel, Segpa et Érea, et nos élèves en paient un lourd tribut. Le ministre doit engager dès maintenant des pré-recrutements massifs, stopper sa politique de suppression de postes, rendre attractifs nos métiers par des revalorisations salariales et financer des ouvertures de sections pour permettre à tous les jeunes d’élever leur niveau de qualification.