Poursuites d’études des bachelier-es professionnel-les Les premières pistes de propositions sont inacceptables !

Les premières propositions qui émergent des concertations censées « améliorer l’accès et la réussite de tous les élèves dans l’enseignement supérieur » sont inacceptables du point de vue des bachelier-es professionnel-les mais aussi du point de vue des professeur-es de lycée professionnel (PLP).

En amont des synthèses qui auront lieu la semaine prochaine, le SNUEP-FSU rappelle que les raisons majeures des difficultés actuelles des jeunes issu-es de lycée professionnel dans l’enseignement supérieur sont indubitablement la réforme du baccalauréat professionnel 3 ans, qui a diminué d’une année la formation globale des élèves, et les modalités certificatives (CCF) des diplômes professionnels qui exigent du temps pris sur l’enseignement. Or, jamais les effets de ces choix politiques ne sont questionnés.

La question des affectations par défaut à l’université n’est interrogée que sous le prisme de l’instauration d’une sélection à l’université. Les termes « prérequis » ou « contrats de réussite »   révèlent la volonté d’exclure les bachelier-es professionnel-les des bancs de la fac. A la demande d’augmenter le nombre de places dans les filières STS, les propositions vont dans le sens de destins scolaires scellés en fonction des trois voies du lycée.

Quant à l’idée émise de faire certifier des « potentialités » d’élèves ou des « engagements associatifs »… par les PLP, ou encore celle de réunir les équipes pédagogiques après les conseils de classe pour redonner un avis sur l’orientation des élèves : elles sont tout simplement irresponsables. C’est méconnaitre les conditions de travail dégradées des personnels et le fonctionnement des établissements en fin d’année scolaire où les enseignant-es sont très occupé-es par les examens, les visites de stages ou encore les réunions et les commissions d’harmonisation.

Pour le SNUEP-FSU, ces premières concertations à l’instar de la volonté affichée du ministère d’imposer le mixage des publics et des parcours, par le développement de l’apprentissage dans tous les lycées professionnels publics, sont de très mauvais signes envoyés à la profession qui augurent mal la possibilité d’améliorer les conditions de travail des PLP et d’études des élèves.