Archives de catégorie : Actualités syndicales

PLUS DÉTERMINÉS QUE JAMAIS

Si la mobilisation unitaire, en particulier la forte journée du 22 mars, contraint  le gouvernement à opérer quelques replis sur ses projets régressifs, il en maintient cependant l’essentiel.
En effet, la troisième version – présentée comme la dernière par nos interlocuteurs – du document intitulé « refonder le contrat social avec les agents publics » a certes encore une fois été retouché après la réunion du 29 mars en présence de Messieurs DARMANIN et DUSSOPT.  Mais, si quelques formulations nouvelles vont plutôt dans le bon sens, la quasi intégralité des objectifs fixés demeurent inchangés.
Les organisations syndicales signataires de ce communiqué persistent à penser que le dialogue social a besoin d’instances renforcées pour être plus efficaces, que la précarité de l’emploi est un fléau social et le recours indu au non titulariat est une attaque contre le statut, et que, par voie de conséquence, il faut procéder à un nouveau plan de titularisation, que c’est l’amélioration des déroulements de carrière et de la reconnaissance des qualifications dont on besoin les agents de la Fonction publique et pas de rémunération « au mérite » assise sur des critères antinomiques du service public et que c’est l’accompagnement des personnels dans leurs parcours dans la Fonction publique qu’il faut favoriser et pas leur départ vers le secteur privé.
Enfin, nos organisations syndicales n’oublient absolument pas le pouvoir d’achat qu’il faut restaurer de manière urgente par des augmentations générales, les créations d’emplois indispensables à l’amélioration du service public rendu et des conditions de travail, l’abrogation du jour de carence.
Notre engagement unitaire est également celui pour la sauvegarde et le développement des missions publiques. Il n’y a pas de préservation de l’intérêt général sans une Fonction publique pleinement reconnue,
pas de service public de haut niveau sans les moyens nécessaires à son fonctionnement, pas de garantie de neutralité et d’impartialité vis-à-vis du citoyen sans un statut rénové et affermi.
Nous le constatons : les quelques avancées obtenues sont le fait de notre détermination unitaire et de l’action résolue des agents.
Face à un pouvoir qui, objectivement, refuse toujours d’ouvrir de véritables négociations, la résolution des organisations syndicales est plus forte que jamais.
Elles apportent à nouveau leur soutien aux différents secteurs mobilisés.
Les organisations CFE CGC – CFTC – CGT – FAFP – FO – FSU – Solidaires appellent à mettre en œuvre tout le mois d’avril un processus d’actions et d’initiatives (pétitions, assemblées générales,
rassemblements…) qui s’inscrit résolument dans la durée.
Elles appellent également à construire un nouveau temps fort d’actions et de manifestations dans l’ensemble de la fonction publique (grève, manifestation nationale…) à partir de mi-mai.
Elles décident de se revoir le 10 avril pour arrêter ce plan d’action avec toutes les organisations syndicales de la Fonction publique qui le souhaitent.

Paris, le 5 avril 2018

soutien aux agent.e.s de la SNCF en grève

Pour la FSU, la contre réforme que compte mener le gouvernement pour l’avenir de la SNCF ne répond à aucun impératif réglementaire ou financier ni à aucune nécessité de service public. Alors que notre pays a besoin de voir se développer et se moderniser son service public ferroviaire, le gouvernement organise son démantèlement.

Contrairement à ce que propage le gouvernement, les cheminots ne sont pas responsables de la dette de 55 milliards d’euros qui est essentiellement due aux orientations des 30 dernières années au profit du développement exclusif du TGV.

Ce projet de contre réforme ne répond pas non plus aux impératifs d’aménagement du territoire en remettant en cause l’avenir des «petites lignes». Déjà, depuis plusieurs années, la SNCF a ralenti, parfois stoppé, les investissements nécessaires à l’entretien et aux travaux sur ces lignes.
Le gouvernement présente cette réforme sous couvert de nécessité de modernisation. Les mêmes promesses d’investissements et de développement avaient été faites pour le Fret SNCF ouvert à la concurrence il y a plus de 10 ans. Or, aujourd’hui le constat est que le transport Fret a été fortement réduit, reléguant aux oubliettes l’amélioration du trafic routier et la réduction de l’empreinte écologique.

Au même titre que les fonctionnaires possèdent un statut qui permet l’égalité de traitement et d’accès au service public par tou.te.s les citoyen.ne.s, le statut des cheminots et celui de la SNCF (entreprise publique) permettent de ne pas soumettre la sécurité des voyageurs aux seules injonctions du profit économique.

Pour toutes ces raisons la FSU tient à témoigner de sa solidarité pour les agent.e.s de la SNCF en lutte. Elle considère que l’avenir des transports ferroviaires devrait faire l’objet d’un grand débat public.

Après le 22 mars

Fonction Publique : amplifier la mobilisation

Le SNUEP-FSU se félicite de la mobilisation lors de la journée nationale de grève et de manifestations sur la Fonction Publique du 22 mars. Quoi qu’aient pu en dire un certain nombre de mass médias, les salarié·es sont toujours plus nombreuses et nombreux, engagée·es dans la grève et dans les cortèges.

Les fédérations syndicales de la Fonction Publique se réuniront le mardi 27 mars pour déterminer les suites à donner à ce mouvement. La FSU et les syndicats de fonctionnaires mobilisés ont d’ores et déjà obtenu l’avancée du rendez-vous salarial au mois de juin – ce dernier étant initialement prévu en octobre Pour peser dans les discussions et permettre le dégel de la valeur du point d’indice, l’abandon de la journée de carence et la mise en œuvre du protocole PPCR, le SNUEP-FSU appelle les personnels de lycées professionnels à se réunir dans les établissements.

À l’heure où le gouvernement souhaite remettre en cause les modalités de d’élaboration de nos salaires, les CHSCT dans la fonction publique, nos statuts et restreindre toujours plus l’emploi public, le SNUEP-FSU considère que c’est au plus tôt que la riposte syndicale doit être menée. C’est ensemble avec la profession que nous devons amplifier la mobilisation. Les statuts de la Fonction Publique sont avant tout des garants incontournables d’un service public de qualité sur l’ensemble du territoire pour toutes et tous.

14 mars : Visite du président Macron en Touraine

Visite du Président Macron : des projets réactionnaires à l’affiche !

Le Président de la République s’offre une visite de deux jours en Touraine pour – dit-on – « approfondir un thème qui lui tient à cœur : l’éducation, l’apprentissage et la formation professionnelle ».
Mais le côté réactionnaire de ses choix politiques transparaît dans son programme : son soutien ostensible à l’apprentissage va à l’encontre d’une politique de formation professionnelle ambitieuse, qui s’adresserait au plus grand nombre, qui chercherait à développer les compétences et le niveau de formation dans une région déjà en retard, qui chercherait à réduire le nombre de décrocheurs et de
jeunes sans emploi ni formation.
Ainsi, en choisissant d’inaugurer un CFA des Compagnons du Devoir, il continue non seulement de faire la promotion de l’apprentissage comme modèle de formation professionnelle, mais il affiche clairement sa préférence pour des centres privés, ce qui correspond à la philosophie de sa réforme de l’apprentissage et du programme action publique 2022 dans le cadre duquel il est question de transférer des missions de services publics vers des opérateurs privés.
Pourtant les limites de l’apprentissage sont connues : ce système reste discriminant et inégalitaire. Les supposés bénéfices apportés aux apprentis en sortie de formation restent en fait en grande partie liés aux discriminations à l’embauche et ne tiennent pas compte des ruptures de contrat, très supérieures au décrochage scolaire. En outre, plusieurs enquêtes sociologiques montrent que les ex-apprentis connaissent une évolution de carrière moins importante au cours de leur vie professionnelle. Faire ainsi de l’apprentissage la pierre angulaire de la formation professionnelle initiale, c’est mettre en avant le modèle du XIX ème siècle et ce, à la grande satisfaction du patronat. À l’opposé, les lycées technologiques et professionnels ont su montrer depuis des années leur utilité dans la démocratisation du système éducatif et dans l’élévation générale des qualifications. En accueillant tous les élèves, quelles que soient leurs origines, ils participent à l’insertion de nombreux jeunes. C’est ce modèle que le gouvernement a décidé d’attaquer.
Pour sa deuxième visite, le Président se rendrait dans une école qui a développé des liens forts avec le collège voisin. Si les relations entre premier et second degrés sont nécessaires, cette visite ne doit pas
être le prétexte pour faire ressurgir l’idée selon laquelle une partie du collège devrait rejoindre le premier degré. Ce serait là encore la démonstration d’une vision réactionnaire du système éducatif. À l’opposé, la FSU porte l’idée de prolonger la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans et de structurer le système éducatif autour de cet objectif, avec entre autre, un collège faisant partie intégrante du second degré et un lycée, organisé en voies et en séries, dont le contenu et l’articulation doivent être repensés.
Enfin, la FSU Centre – Val de Loire appelle l’ensemble des personnels des CIO de l’académie à la grève le jeudi 15 mars pour protester contre les suppressions de postes de personnels administratifs et le
désengagement de l’État dans le financement des points d’accueil. En outre, les dernières déclarations du DGESCO à l’AEF montrent une volonté renouvelée de voir les régions prendre plus d’importance
dans l’orientation des élèves dans l’objectif de répondre aux seuls besoins des entreprises locales. Les personnels des CIO entendent ainsi exprimer leur opposition à cette vision adéquationniste de
l’orientation et leur colère d’être mis sur la touche dans le cadre du plan étudiant. Un rassemblement se tiendra à 10h devant le collège Georges Besse de Loches.

Emmanuel Mercier
Patrick Bernard
FSU Centre

Le SNUEP-FSU sur RTL le 22 février 2018

INVITÉE RTL – Sigrid Gérardin, du syndicat SNUEP-FSU, regrette la méthode du ministre de l’Éducation nationale sur le dossier de la réforme du baccalauréat professionnel.

Un rapport remis jeudi au ministre de l’éducation nationale stipule que le bac professionnel n’est en aucun cas une voie de garage. Quelques 700 000 élèves suivent actuellement un parcours scolaire menant à un CAP ou à un Bac Pro. Il faut donc une meilleure valorisation et une meilleure orientation. Le rapport préconise ainsi de laisser davantage le temps à l’élève de choisir une filière. Actuellement, dès la seconde professionnelle, le lycéen est engagé dans une filière spécifique, ce qui signifie qu’il doit effectuer son choix à la fin de la troisième.

Le rapport remis à Jean-Michel Blanquer, qui veut créer un « Harvard du pro », recommande également de mieux accompagner les lycéens en terminale afin de les aider au mieux à s’insérer dans la vie professionnelle, ou bien à poursuivre leurs études en BTS. Sigrid Gérardin, du SNUEP-FSU, premier syndicat de l’enseignement professionnel, tient à rappeler que la réussite des étudiants est la priorité, avec de nombreux jeunes en formation professionnelle publique qui ont « un taux d’accès au diplômes de plus de 80 % » et sont souvent très aptes à soit s’insérer dans le monde du travail ou bien à poursuivre leurs études.

Un problème d’orientation

Toutefois, elle regrette la méthode employée par le ministre de l’Éducation nationale. « Il veut faire de la voie professionnelle une voie d’excellence. Nous on lui rappelle que la voie professionnelle est une voie de réussite », explique-t-elle. « Pour mettre en place ses mesures, il a décidé de s’adresser principalement aux entreprises et de voir quels sont les besoins en termes d’employabilité des entreprises », déplore-t-elle. « A aucun moment, il a décidé de regarder ce qui pourrait être amélioré pour les parcours d’études, aussi bien dans les contenus que dans le temps de parcours scolaire ».

Intervention à écouter :

Le MEDEF remet la main sur l’enseignement professionnel !

Nos inquiétudes et alertes étaient toutes fondées : leur « révolution copernicienne » avait bien pour but que le patronat remette la main sur la formation et l’enseignement professionnels, comme une première revanche par rapport à la nationalisation de l’EP en 1959. Car n’oublions pas que l’apprentissage est de la formation initiale. Ce vendredi 9 février est donc très noir pour l’EPP !

 

Actions février 2018

Jeudi 1er février :

Journée de mobilisation (sous toutes les formes décidées collectivement, y compris par la grève) dans les lycées et l’enseignement supérieur, à l’appel de la FSU, la CGT, FO, Sud Education, l’UNEF, la SGL, l’UNL et l’UNL-UD pour alerter des dangers des réformes en cours : ParcourSup et la réforme du bac et du lycée.

Dans le 18 : assemblée générale intersyndicale à 13h à la maison des syndicats de Bourges

Dans le 28 : Appel à se réunir en AG et à distribuer des tracts devant les lycées à destination des élèves et des parents d’élèves.

Dans le 36 : diffusion de tract sur l’université et l’IUT à l’initiative de l’UNEF.

Dans le 37 : 15h rassemblement place de la préfecture à Tours

17h : AG à la fac des tanneurs

Dans le 41 : distribution de tracts aux parents et aux élèves devant les lycées du Loir-et-Cher et à la gare Blois.

Dans le 45 : Appel à se réunir en AG. Rassemblement avec les étudiant-e-s à 12h15 devant la Maison des étudiants sur le Campus La Source à Orléans

Mardi 6 février :

Tract SNUEP-FSU grève du 06-02-2018

Journée de grève dans le 2nd degré. Collège et lycée dans l’action –

Pour dénoncer le manque de moyens pour la rentrée 2018 (fermeture de classes, suppression de poste, hausse des effectifs par classe, …), la réforme du bac et du lycée, les conditions de travail dans les LP mais aussi ParcourSup et la décentralisation des missions d’orientation.

Dans le 18 : manifestation à 10h30 place Séraucourt à Bourges

Dans le 28 : infos à venir

Dans le 36 : Manifestation à Châteauroux 10h30 Place de la République

Réunion d’Information animée par la FSU et la CGT dans les locaux de la CGT à la maison des syndicats à 14h

Dans le 37 : Rassemblement 14h devant la Préfecture

Dans le 41 : Rassemblement 10h30 devant la Préfecture à Blois

Dans le 45 : infos à venir

Mercredi 7 février :

Journée d’action à l’appel de la FSU : tout le système éducatif est fragilisé par les mesures de JM. Blanquer.

Dans le 18 : maison des syndicats, 14h AG, 16h conférence de presse

 

Dans le 41 : Rassemblement 14h devant la Préfecture à Blois

Dans le 45 : Rassemblement 13h devant le rectorat

Concertation “Apprentissage”

Grande messe pour l’apprentissage, contre l’intérêt des jeunes et le développement du pays

Le ministère du travail en liaison avec celui de l’Éducation a lancé le 10 novembre la concertation « Apprentissage ». L’objectif affiché du gouvernement est de permettre une meilleure insertion professionnelle des jeunes en rendant le système plus lisible et plus cohérent. La Ministre du Travail et le MEDEF appellent à une « révolution Copernicienne ». Pour ce dernier, le système doit uniquement répondre aux attentes et besoins immédiats des entreprises et non aux attentes des jeunes.

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16 octobre 2017, Fonction Publique : un non rendez-vous salarial

Lors du rendez vous salarial de ce jour, le Ministre a confirmé nos inquiétudes: gel du point d’indice, jour de carence, report d’un an à partir de janvier 2018 de l’application des mesures issues du cycle de discussions « PPCR » : sur ce dernier point, la décision brutale de revenir sur cet accord salarial, annoncée officiellement aujourd’hui, constitue une rupture de la parole de l’Etat qui ne figurait même pas au programme du candidat Emmanuel Macron. L’ensemble des décisions confirment la dégradation prévisible du pouvoir d’achat et des carrières des fonctionnaires.

Il aura fallu maintes interventions et la mobilisation des agents pour que le ministre annonce que l’augmentation de la CSG serait strictement compensée pour les fonctionnaires, y compris pour les nouveaux recrutés, petite avancée mais qui ne correspond pas à la promesse d’Emmanuel Macron d’augmenter leur pouvoir d’achat à cette occasion. Le Ministre a aussi annoncé la reconduction de la prime dite « GIPA », maigre compensation pour les agent-es ayant subi une perte de pouvoir d’achat entre 2012 et 2016: c’est donc bien le moins !

Pour tout le reste, aucune réponse n’a été apportée à nos demandes. En outre, le Ministre renvoie aux mutuelles la responsabilité éventuelle d’une compensation du jour de carence, ce qui entérinerait cette mesure injuste pour les agent-es et reporterait in fine le coût sur les cotisations.

Le Ministre de l’Action et des Comptes Publics ne répond pas aux demandes portées par les personnels en grève et dans les manifestations le 10 octobre. La FSU a réaffirmé son opposition à cette politique salariale désastreuse qui augure bien mal de la reconnaissance des plus de 5 millions d’agents de la Fonction Publique.

Elle portera, la nécessité que les fédérations de fonctionnaires se retrouvent pour trouver les moyens, dans les suites de ce que les agents ont exprimé le 10 octobre dernier, d’obtenir une réorientation de cette politique.

Communiqué intersyndical

Les organisations syndicales de la fonction publique CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU, Solidaires, CFTC, CGC, FAFP, se félicitent de la forte mobilisation des agent.e.s de la fonction publique.
Avec près de 400 000 manifestant.e.s sur l’ensemble du territoire et un nombre important de grévistes dans les trois versants de la FP, ce sont un mécontentement et une forte inquiétude qui se sont exprimés.
Il n’y avait pas eu une telle mobilisation depuis 2007.
Désormais, la balle est dans le camp du gouvernement.
Il doit redonner aux agent.e.s des perspectives et les moyens d’accomplir leur mission pour mieux répondre aux attentes de la population.
Il doit engager une véritable réflexion sur la question des services publics.
Le 16 octobre prochain, c’est en rappelant l’urgence des revendications portées dans l’unité lors de la manifestation du 10 octobre (augmentation du pouvoir d’achat, refus de jour de carence notamment) que nous aborderons le rendez-vous salarial.
D’ores et déjà les 9 organisations ont convenu de se revoir pour partager leurs analyses des propositions du Gouvernement.