22 mai : journée de grève et manifestations dans la Fonction publique

Les 9 organisations représentatives de la Fonction publique ont été reçues par Olivier Dussopt ce jour concernant leur préavis de grève du 22 mai prochain.
Elles ont rappelé au Ministre les principales raisons de cette grève : nécessité d’un dialogue social respectueux des représentants des personnels, rejet du projet de suppression de 120 000 emplois et d’un recours accru au contrat, désaccord sur la remise en cause des CAP et
CHSCT… et leur exigence de mesures permettant une réelle amélioration du pouvoir d’achat pour toutes et tous et les agent-es.
Le Ministre n’a apporté aucune réponse satisfaisante aux organisations. Cela confirme qu’il n’y a pas de véritables concertations ouvertes par le gouvernement.
Les organisations syndicales attachées à une Fonction publique rendant des services de qualité à toutes et tous les usager-es sur l’ensemble du territoire, aux valeurs et principes d’égalité, de solidarité et de justice sociale, à la nécessité aussi de conforter les agent-es dans leurs rôles et dans leurs missions réaffirment la nécessité d’une forte mobilisation le 22 mai prochain.
Elles appellent toutes et tous les agent-es à être en grève et à manifester pour faire entendre leurs exigences.

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22 mai : Toutes et tous engagé.es pour la fonction publique !

Avec les organisations Cfe/Cgc, Cftc, Cgt, Fa fp, Fo et Solidaires, UNSA, CFDT, la FSU appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 22 mai prochain car la Fonction publique est aujourd’hui clairement menacée.

Ce que nous voulons :

Maintenir le statut général des fonctionnaires.

Conforter la Fonction publique et le rôle des agent·es.

Peser sur la préparation du rendez-vous salarial prévu à la mi-juin.

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PLUS DÉTERMINÉS QUE JAMAIS

Si la mobilisation unitaire, en particulier la forte journée du 22 mars, contraint  le gouvernement à opérer quelques replis sur ses projets régressifs, il en maintient cependant l’essentiel.
En effet, la troisième version – présentée comme la dernière par nos interlocuteurs – du document intitulé « refonder le contrat social avec les agents publics » a certes encore une fois été retouché après la réunion du 29 mars en présence de Messieurs DARMANIN et DUSSOPT.  Mais, si quelques formulations nouvelles vont plutôt dans le bon sens, la quasi intégralité des objectifs fixés demeurent inchangés.
Les organisations syndicales signataires de ce communiqué persistent à penser que le dialogue social a besoin d’instances renforcées pour être plus efficaces, que la précarité de l’emploi est un fléau social et le recours indu au non titulariat est une attaque contre le statut, et que, par voie de conséquence, il faut procéder à un nouveau plan de titularisation, que c’est l’amélioration des déroulements de carrière et de la reconnaissance des qualifications dont on besoin les agents de la Fonction publique et pas de rémunération « au mérite » assise sur des critères antinomiques du service public et que c’est l’accompagnement des personnels dans leurs parcours dans la Fonction publique qu’il faut favoriser et pas leur départ vers le secteur privé.
Enfin, nos organisations syndicales n’oublient absolument pas le pouvoir d’achat qu’il faut restaurer de manière urgente par des augmentations générales, les créations d’emplois indispensables à l’amélioration du service public rendu et des conditions de travail, l’abrogation du jour de carence.
Notre engagement unitaire est également celui pour la sauvegarde et le développement des missions publiques. Il n’y a pas de préservation de l’intérêt général sans une Fonction publique pleinement reconnue,
pas de service public de haut niveau sans les moyens nécessaires à son fonctionnement, pas de garantie de neutralité et d’impartialité vis-à-vis du citoyen sans un statut rénové et affermi.
Nous le constatons : les quelques avancées obtenues sont le fait de notre détermination unitaire et de l’action résolue des agents.
Face à un pouvoir qui, objectivement, refuse toujours d’ouvrir de véritables négociations, la résolution des organisations syndicales est plus forte que jamais.
Elles apportent à nouveau leur soutien aux différents secteurs mobilisés.
Les organisations CFE CGC – CFTC – CGT – FAFP – FO – FSU – Solidaires appellent à mettre en œuvre tout le mois d’avril un processus d’actions et d’initiatives (pétitions, assemblées générales,
rassemblements…) qui s’inscrit résolument dans la durée.
Elles appellent également à construire un nouveau temps fort d’actions et de manifestations dans l’ensemble de la fonction publique (grève, manifestation nationale…) à partir de mi-mai.
Elles décident de se revoir le 10 avril pour arrêter ce plan d’action avec toutes les organisations syndicales de la Fonction publique qui le souhaitent.

Paris, le 5 avril 2018

soutien aux agent.e.s de la SNCF en grève

Pour la FSU, la contre réforme que compte mener le gouvernement pour l’avenir de la SNCF ne répond à aucun impératif réglementaire ou financier ni à aucune nécessité de service public. Alors que notre pays a besoin de voir se développer et se moderniser son service public ferroviaire, le gouvernement organise son démantèlement.

Contrairement à ce que propage le gouvernement, les cheminots ne sont pas responsables de la dette de 55 milliards d’euros qui est essentiellement due aux orientations des 30 dernières années au profit du développement exclusif du TGV.

Ce projet de contre réforme ne répond pas non plus aux impératifs d’aménagement du territoire en remettant en cause l’avenir des «petites lignes». Déjà, depuis plusieurs années, la SNCF a ralenti, parfois stoppé, les investissements nécessaires à l’entretien et aux travaux sur ces lignes.
Le gouvernement présente cette réforme sous couvert de nécessité de modernisation. Les mêmes promesses d’investissements et de développement avaient été faites pour le Fret SNCF ouvert à la concurrence il y a plus de 10 ans. Or, aujourd’hui le constat est que le transport Fret a été fortement réduit, reléguant aux oubliettes l’amélioration du trafic routier et la réduction de l’empreinte écologique.

Au même titre que les fonctionnaires possèdent un statut qui permet l’égalité de traitement et d’accès au service public par tou.te.s les citoyen.ne.s, le statut des cheminots et celui de la SNCF (entreprise publique) permettent de ne pas soumettre la sécurité des voyageurs aux seules injonctions du profit économique.

Pour toutes ces raisons la FSU tient à témoigner de sa solidarité pour les agent.e.s de la SNCF en lutte. Elle considère que l’avenir des transports ferroviaires devrait faire l’objet d’un grand débat public.

Après le 22 mars

Fonction Publique : amplifier la mobilisation

Le SNUEP-FSU se félicite de la mobilisation lors de la journée nationale de grève et de manifestations sur la Fonction Publique du 22 mars. Quoi qu’aient pu en dire un certain nombre de mass médias, les salarié·es sont toujours plus nombreuses et nombreux, engagée·es dans la grève et dans les cortèges.

Les fédérations syndicales de la Fonction Publique se réuniront le mardi 27 mars pour déterminer les suites à donner à ce mouvement. La FSU et les syndicats de fonctionnaires mobilisés ont d’ores et déjà obtenu l’avancée du rendez-vous salarial au mois de juin – ce dernier étant initialement prévu en octobre Pour peser dans les discussions et permettre le dégel de la valeur du point d’indice, l’abandon de la journée de carence et la mise en œuvre du protocole PPCR, le SNUEP-FSU appelle les personnels de lycées professionnels à se réunir dans les établissements.

À l’heure où le gouvernement souhaite remettre en cause les modalités de d’élaboration de nos salaires, les CHSCT dans la fonction publique, nos statuts et restreindre toujours plus l’emploi public, le SNUEP-FSU considère que c’est au plus tôt que la riposte syndicale doit être menée. C’est ensemble avec la profession que nous devons amplifier la mobilisation. Les statuts de la Fonction Publique sont avant tout des garants incontournables d’un service public de qualité sur l’ensemble du territoire pour toutes et tous.

14 mars : Visite du président Macron en Touraine

Visite du Président Macron : des projets réactionnaires à l’affiche !

Le Président de la République s’offre une visite de deux jours en Touraine pour – dit-on – « approfondir un thème qui lui tient à cœur : l’éducation, l’apprentissage et la formation professionnelle ».
Mais le côté réactionnaire de ses choix politiques transparaît dans son programme : son soutien ostensible à l’apprentissage va à l’encontre d’une politique de formation professionnelle ambitieuse, qui s’adresserait au plus grand nombre, qui chercherait à développer les compétences et le niveau de formation dans une région déjà en retard, qui chercherait à réduire le nombre de décrocheurs et de
jeunes sans emploi ni formation.
Ainsi, en choisissant d’inaugurer un CFA des Compagnons du Devoir, il continue non seulement de faire la promotion de l’apprentissage comme modèle de formation professionnelle, mais il affiche clairement sa préférence pour des centres privés, ce qui correspond à la philosophie de sa réforme de l’apprentissage et du programme action publique 2022 dans le cadre duquel il est question de transférer des missions de services publics vers des opérateurs privés.
Pourtant les limites de l’apprentissage sont connues : ce système reste discriminant et inégalitaire. Les supposés bénéfices apportés aux apprentis en sortie de formation restent en fait en grande partie liés aux discriminations à l’embauche et ne tiennent pas compte des ruptures de contrat, très supérieures au décrochage scolaire. En outre, plusieurs enquêtes sociologiques montrent que les ex-apprentis connaissent une évolution de carrière moins importante au cours de leur vie professionnelle. Faire ainsi de l’apprentissage la pierre angulaire de la formation professionnelle initiale, c’est mettre en avant le modèle du XIX ème siècle et ce, à la grande satisfaction du patronat. À l’opposé, les lycées technologiques et professionnels ont su montrer depuis des années leur utilité dans la démocratisation du système éducatif et dans l’élévation générale des qualifications. En accueillant tous les élèves, quelles que soient leurs origines, ils participent à l’insertion de nombreux jeunes. C’est ce modèle que le gouvernement a décidé d’attaquer.
Pour sa deuxième visite, le Président se rendrait dans une école qui a développé des liens forts avec le collège voisin. Si les relations entre premier et second degrés sont nécessaires, cette visite ne doit pas
être le prétexte pour faire ressurgir l’idée selon laquelle une partie du collège devrait rejoindre le premier degré. Ce serait là encore la démonstration d’une vision réactionnaire du système éducatif. À l’opposé, la FSU porte l’idée de prolonger la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans et de structurer le système éducatif autour de cet objectif, avec entre autre, un collège faisant partie intégrante du second degré et un lycée, organisé en voies et en séries, dont le contenu et l’articulation doivent être repensés.
Enfin, la FSU Centre – Val de Loire appelle l’ensemble des personnels des CIO de l’académie à la grève le jeudi 15 mars pour protester contre les suppressions de postes de personnels administratifs et le
désengagement de l’État dans le financement des points d’accueil. En outre, les dernières déclarations du DGESCO à l’AEF montrent une volonté renouvelée de voir les régions prendre plus d’importance
dans l’orientation des élèves dans l’objectif de répondre aux seuls besoins des entreprises locales. Les personnels des CIO entendent ainsi exprimer leur opposition à cette vision adéquationniste de
l’orientation et leur colère d’être mis sur la touche dans le cadre du plan étudiant. Un rassemblement se tiendra à 10h devant le collège Georges Besse de Loches.

Emmanuel Mercier
Patrick Bernard
FSU Centre

Le SNUEP-FSU sur RTL le 22 février 2018

INVITÉE RTL – Sigrid Gérardin, du syndicat SNUEP-FSU, regrette la méthode du ministre de l’Éducation nationale sur le dossier de la réforme du baccalauréat professionnel.

Un rapport remis jeudi au ministre de l’éducation nationale stipule que le bac professionnel n’est en aucun cas une voie de garage. Quelques 700 000 élèves suivent actuellement un parcours scolaire menant à un CAP ou à un Bac Pro. Il faut donc une meilleure valorisation et une meilleure orientation. Le rapport préconise ainsi de laisser davantage le temps à l’élève de choisir une filière. Actuellement, dès la seconde professionnelle, le lycéen est engagé dans une filière spécifique, ce qui signifie qu’il doit effectuer son choix à la fin de la troisième.

Le rapport remis à Jean-Michel Blanquer, qui veut créer un « Harvard du pro », recommande également de mieux accompagner les lycéens en terminale afin de les aider au mieux à s’insérer dans la vie professionnelle, ou bien à poursuivre leurs études en BTS. Sigrid Gérardin, du SNUEP-FSU, premier syndicat de l’enseignement professionnel, tient à rappeler que la réussite des étudiants est la priorité, avec de nombreux jeunes en formation professionnelle publique qui ont « un taux d’accès au diplômes de plus de 80 % » et sont souvent très aptes à soit s’insérer dans le monde du travail ou bien à poursuivre leurs études.

Un problème d’orientation

Toutefois, elle regrette la méthode employée par le ministre de l’Éducation nationale. « Il veut faire de la voie professionnelle une voie d’excellence. Nous on lui rappelle que la voie professionnelle est une voie de réussite », explique-t-elle. « Pour mettre en place ses mesures, il a décidé de s’adresser principalement aux entreprises et de voir quels sont les besoins en termes d’employabilité des entreprises », déplore-t-elle. « A aucun moment, il a décidé de regarder ce qui pourrait être amélioré pour les parcours d’études, aussi bien dans les contenus que dans le temps de parcours scolaire ».

Intervention à écouter :

CAPA du 12 février 2018

La CAPA d’accès à la classe exceptionnelle s’est tenue dans une configuration particulière, l’ensemble des élu-es ne pouvant y participer puisque le ministère a imposé que seul.es les élu.es hors classe non éligibles siègent. Exiger une application stricte des règles de la Fonction publique au moment de la mise en place du nouveau grade c’est envoyer un signal très négatif à la profession.
Dans notre académie cela s’est traduit par la présence d’un seul élu des personnels (du SNUEP-FSU) avec droit de vote et trois experts (désigné.es par le SNUEP-FSU et par le SNETAA-FO). Nous aurions pu nous retrouver dans une commission sans élu-es avec des collègues tiré-es au sort sans mandat syndical face à l’administration.
Nous considérons qu’il s’agit d’une grave attaque  contre le monde syndical et un déni de démocratie.  Pour le SNUEP-FSU cette situation est inacceptable et ne doit pas se renouveler lors de la prochaine CAPA  classe exceptionnelle.
« De plus, les critères qui ont servi à départager les éligibles sont plus que contestables, comme nous l’avons montré dans notre déclaration liminaire (voir ci-dessous), et au cours de la séance »

Au titre du vivier 1  (sur candidature) :

39 promouvables

38 promu.es (barème du dernier.e promu.e : 61 pts)

Au titre du vivier 2 :

204 promouvables

9 promu.es (barème du dernier.e promu.e : 182 pts)

Déclaration SNUEP-FSU CAPA Classe Exceptionnelle 2018

Le MEDEF remet la main sur l’enseignement professionnel !

Nos inquiétudes et alertes étaient toutes fondées : leur « révolution copernicienne » avait bien pour but que le patronat remette la main sur la formation et l’enseignement professionnels, comme une première revanche par rapport à la nationalisation de l’EP en 1959. Car n’oublions pas que l’apprentissage est de la formation initiale. Ce vendredi 9 février est donc très noir pour l’EPP !